Lâches canadiens

 

IN ce qui n'est pas surprenant, le candidat «conservateur» canadien aux prochaines élections fédérales a annoncé sa position sur le sort des enfants à naître dans notre pays:

Ma position personnelle a toujours été ouverte et cohérente. Je suis personnellement pro-vie, mais j'ai également pris l'engagement qu'en tant que chef de ce parti, il est de ma responsabilité de m'assurer que nous ne rouvrons pas ce débat, que nous nous concentrons sur les questions qui unissent notre parti et unissent les Canadiens ... c'est exactement ce que je vais faire et c'est pourquoi je voterai contre les mesures qui tentent de rouvrir ce débat. —Andrew Scheer, chef du Parti conservateur, 3 octobre 2019; cbc.ca

Permettez-moi de dire d’emblée, ce n’est pas une question politique. Elle est au cœur même de «la foi et la morale». Autrement dit, l'Église a quelque chose à dire à ce sujet; l'église ici must avoir quelque chose à dire à ce sujet. Cependant, même si nous sommes à moins de trois semaines d'une élection cruciale dans ce pays où la liberté d'expression et de religion est de plus en plus menacée, il y a un vide obsédant de silence de la hiérarchie (et ces prêtres qui parlent avec audace sur les questions morales sont souvent dit de se taire). Mais il en est ainsi depuis des décennies maintenant. Les fidèles catholiques comprennent depuis longtemps qu'ils sont pratiquement seuls lorsqu'il s'agit d'une voix évangélique dans la sphère publique. Et ainsi de suite.

La déclaration de M. Scheer est profondément troublante. C'est schizophrène. Dire que l'on est «pro-vie» dans ce contexte signifie que l'on est contre le meurtre intentionnel d'un enfant à naître. Comment, alors, cela peut-il être une chose «personnelle»? Et si un politicien disait: «Je suis personnellement contre le vol d'objets sur la propriété de quelqu'un d'autre, mais je n'imposerai pas ce point de vue à autrui.» Ou encore: "Je suis personnellement contre le fait de tuer quelqu'un qui vous dérange, mais je ne l'appliquerai pas." Bien sûr, nous dirions que c'est absurde et immoral. Mais quand il s'agit du meurtre d'un enfant à naître à huis clos, ce qui au Canada, peut arriver jusqu'à la naissance puisqu'il n'y a pas de lois limitant l'avortement ici… cela n'est pas sujet à débat? C'est intellectuellement malhonnête. 

Non seulement cela, mais même pour empêcher simplement le débat est antidémocratique. C'est totalitaire. C'est exactement ce que fait le premier ministre Justin Trudeau depuis près de quatre ans. Le Premier ministre actuel est allé jusqu'à exclure quiconque est pro-vie de son parti. Pire, en quoi ne peut être décrit que comme orwellien, il a accordé des subventions gouvernementales à des organisations dépendant sur eux signant un accord qu'ils soutiendront ses valeurs libérales, y compris le droit à l'avortement - ou pas d'argent. Comment cela ne dérange pas tous Le Canadien me dépasse.

En effet, la vision déconcertante de Justin Trudeau a été et continue d'être de faire ressentir les sentiments que les Canadiens sont devenus «loi». Sous Trudeau, nous pouvons redéfinir la nature humaine. Sous Trudeau, la mort est une solution à tous nos problèmes, qu'il s'agisse des inconvénients d'une grossesse imprévue, d'une dépression, d'une maladie ou de la vieillesse. Mais quand des hommes comme lui s'opposent avec à peine un gémissement, est-il surprenant que le Canada ne soit qu'à quelques pas du totalitarisme formel? Lorsque les tribunaux et les «tribunaux des droits de la personne» sont prêts à punir vos pensées, croyez-moi, nous y sommes presque. 

Oui, j'aurais préféré entendre Scheer dire: «Je suis personnellement pro-vie et je n'ai pas l'intention d'ouvrir le débat sur l'avortement - à moins que les Canadiens ne le veuillent. Je n'empêcherai pas les députés de présenter un projet de loi pour débattre tous problème. Nous rejetons totalement l'intolérance du gouvernement actuel qui non seulement rejette le débat sur des questions importantes pour les Canadiens, mais les exclut en fait du processus démocratique et même des fonds gouvernementaux s'ils n'ont pas de «valeurs libérales». Ce genre de ligne dictatoriale n'a pas sa place dans ce pays. Le Canada est «le vrai Nord fort et libre» et en tant que premier ministre, j'ai l'intention de le refaire ainsi. »

Mais que suis-je pensée? Nous vivons dans la nation la plus politiquement correcte du monde. Les Canadiens sont si «compatissants» et «tolérants» que nous nous excusons d'avoir marché sur les pieds du diable. En réalité, il n'y a rien de compatissant à arracher un enfant du ventre de sa mère quand la science nous dit que le fœtus a des récepteurs de la douleur dès 11 semaines de gestation. Il n'y a rien de compatissant à dire à une mère effrayée ou non préparée qu'elle enlève une simple «goutte de cellules» quand son propre instinct (et oui, la science) lui dit que c'est un enfant qui grandit à l'intérieur. Il n'y a rien de noble à tolérer le génocide d'un pays qui, n'eût été de l'immigration, se rétrécit parce qu'il a contracepté et avorté son avenir. 

Selon les propres mots de Scheer, il entend «veiller à ne pas rouvrir ce débat». Cela se dit en même temps que les cliniques d'avortement au sud de la frontière ferment alors que de plus en plus d'Américains prennent conscience de cette pratique horrible. Cela se dit en même temps que des organisations comme Planned Parenthood se sont engagées dans prélèvement d'organes de bébé à la naissance vivante. Ce On dit en même temps que la technologie médicale produit des images 3D de bébés à naître tandis que des flux de couples canadiens font la queue dans l'espoir d'adopter un enfant indésirable. 

Non, le débat n'est pas clos. Tuer les personnes vulnérables n'est jamais un débat fermé. La blessure béante que cela produit chez les hommes et les femmes qui ont pris la vie de leur enfant n'est pas close. L'hiver démographique que cela a provoqué partout dans le monde n'est pas terminé. L'impact que cela a eu sur notre économie n'est pas terminé. Le déficit culturel que cela a créé par le massacre de futurs scientifiques, éducateurs, innovateurs, musiciens et saints est incalculable. 

Bien sûr, il y a d'autres problèmes dans ce pays qui sont importants. Personne n'a dit que non. Mais si les absolus moraux tels que le droit fondamental à la vie ne sont pas protégés, toutes les autres questions sont désormais soumises aux caprices de ceux qui sont au pouvoir. Maintenant, la «vérité» devient ce que la «majorité» dit qu'elle est jusqu'à ce qu'une autre majorité change cela. En effet, l'aide au suicide au Canada est désormais assimilée à des «soins de santé», tout comme l'avortement est désormais considéré comme un «droit de la femme». Ce n'est rien de moins que…

… Une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif, et qui ne laisse comme mesure ultime que son ego et ses désirs. Avoir une foi claire, selon le credo de l'Église, est souvent qualifié de fondamentalisme. Pourtant, le relativisme, c'est-à-dire se laisser bousculer et «emporter par tous les vents de l'enseignement», apparaît comme la seule attitude acceptable aux normes d'aujourd'hui. - Homélie pré-conclave du Cardinal Ratzinger (PAPE BENOÎT XVI), 18 avril 2005

Pour notre part en tant que chrétiens catholiques (et je le dis comme tel car être «catholique» ne suit pas forcément le second), nous devons nous préparer à un martyre de sortes, que ce soit «blanc» ou même un jour «rouge». Il n'y a pas humain signe à l'horizon que l'état des choses est sur le point de changer. On ne peut plus s'asseoir sur la clôture. Vous allez être renversé d'une manière ou d'une autre. 

Ceux qui défient ce nouveau paganisme sont confrontés à une option difficile. Soit ils se conforment à cette philosophie, soit ils sont face à la perspective du martyre. - Serviteur de Dieu, p. John Hardon (1914-2000), Comment être un catholique fidèle aujourd'hui? En étant fidèle à l'évêque de Rome; www.therealpresence.org

L'Église… entend continuer à élever sa voix pour défendre l'humanité, même lorsque les politiques des États et de la majorité de l'opinion publique vont dans le sens opposé. La vérité, en effet, tire sa force d'elle-même et non de la quantité de consentement qu'elle suscite.  —POPE BENOÎT XVI, Vatican, 20 mars 2006

Au siècle dernier, le monde entier a été scandalisé par ce que les nazis ont fait pour assurer la pureté de la race. Aujourd'hui, nous faisons de même, mais avec des gants blancs. —POPE FRANÇOIS, Audience générale, 16 juin 2018; iol.co.za

Quant à moi et à ma maison, nous servirons le Seigneur. (Josué 24:15)

 

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PRÉPARER LE CHEMIN
CONFÉRENCE MARIAN EUCHARISTIC



18, 19 et 20 octobre 2019

Jean Labriola

Christine Watkin

Marc Mallet
Mgr Robert Barron

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